Le Layon, une ancienne voie de transport importante
Le layon avec une longueur de 70 kilomètres, est la seule rivière traversant de part en part le sud de l’Anjou, elle permettait de relier le saumurois où la Loire est prisonnière des bancs de sable à la Loire angevine navigable.
Avant l’apparition du chemin de fer, la navigation fluviale est la seule grande voie de transport. Au XVIIIème siècle le Layon est canalisé. Les travaux qui ont duré cinq ans sont achevés en 1779. Il subsiste quelques vestiges des 24 écluses et de berges empierrées.
La compagnie des mines de Saint Georges Chatelaison, construisait le canal à ses frais pour transporter l’important gisement d’anthracite du long du Layon vers la Loire. Elle fut rapidement hors d’état d’entretenir le canal et céda, à charge d’entretien, tous les droits de navigation à un entrepreneur qui assure toute l’année, sauf août et septembre, où les eaux sont trop basses, l’acheminement de marchandises très diverses mais essentiellement le charbon et le vin des coteaux du Layon.
Mais nous sommes en 1789 et le Layon marque la limite entre deux fronts : républicain sur la rive droite, royaliste sur la rive gauche. Les ouvrages sont complètement détruits pour empêcher le franchissement d’une rive à l’autre. Un arrêté de 1891 déclasse la rivière et c’est le chemin de fer qui longe le cours d’eau qui prend le relais.